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Bienvenue sur le site internet de la mission Sri-Lanka pour TSF !

Ayubowan Colombo !

Bonjour à vous tous, lecteurs attentionnés.

Excusez nous pour ce long silence radio, mais nous étions au fin fond de la forêt Sri Lankaise et la connexion ne nous permettait pas la mise à jour quotidienne, ni hebdomadaire de cette page.

Ne vous inquiétez pas ! Ceci devrait changer pour les trois semaines qui arrivent.

Ainsi, notre périple commence le 12 juillet. Départ du Mans, direction Roissy Charles de Gaulle par le train pour notre avion, destination « Sri Lanka » !!!
Le trajet en avion de 19 heures, est ponctué par huit paniers repas. Autant dire que le régime commençait bien...

Le Dr Wahala nous attendait à l'aéroport avec une pancarte et un van. Celui-ci nous a menés en ville où nous avons pu apprécier la conduite à la  mode Sri-Lanka.

 

 

Après avoir failli mourir au moins dix fois, nous avons enfin trouvé une gesthouse pour nous reposer de nos émotions.

 

 

Notre séjour à Colombo fut riche en découverte de plats épicés, de prise de risque en tuk-tuk, d'adaptation au rythme de vie, etc... mais surtout de trucs épicés.

 

 

Le 15 juillet, nous voilà partis pour la forêt tropicale dans la région d'Hiniduma.

Les photos suivantes décrivent notre première journée de travail. Direction la ferme de Talangha, un jeune homme très acceuillant (surtout avec les filles) qui nous propose du thé et toutes sortes de fruits exotiques sortis tout droit de son jardin. Sa propriété contient donc des arbres, des champs de thé, et une jungle bien dense comme on les aimes, nous géomètres.

 

De nombreux dangers nous guettent, pour commencer les araignées, les serpents, les coparagoya (sortes de varans) et les pires de tous, les terribles, les abominables, que dis-je, les démoniaques directement sorties de l'enfer pour nous sucer le sang, non ce ne sont pas les vampires mais les LEECHES !!! Créatures vicieuses ressemblant à des sangsues de terre, sorties lors de temps humides (cad tout le temps), elles rampent, voraces, l'odorat aiguisé, à la recherche de sang frais de proies effrayées, innocentes et insouciantes (sa victime préférée étant la Juliette), se glissant par tout les petits orifices, elles s'accrochent à votre peau, insufflant leur salive qui liquéfie le sang pour pouvoir mieux vous assécher, elles ne laisseront de leur passage qu'un flot ininterrompu de votre précieux liquide qui finira en tâche noire sur la peau, signe caractéristique de la morsure insupportable de cette engeance, ce suppôt de Satan.

La suite, les jours s’enchaînent et nous découvrons l’hospitalité légendaire des Sri Lankais : au moins deux thé par jour !

 

 

On commence doucement à s'adapter au timing Sri Lankais, c'est-à-dire, levé à 6h00 puis petit déjeuner à 6h30, pour partir à 10h00. Le midi rice-packet chez l'habitant (en théorie non spicy mais au final...). Quant au soir c'est chicken nooddles pour 4 personnes.

 

 

Nous nous enfonçons de plus en plus dans la jungle, les fermes deviennent de plus en plus compliquées… On n’avait pas signé pour ce genre de travail. Mais bon au final, ça se fait plus ou moins dans la joie et la bonne humeur.

 

 

Juliette commence à apprécier la présence des sangsues, pendant que les plus expérimentés (Emilien, Mathilde, et Louis s’amusent avec). Sinon à l’ouest rien de nouveau, tout le monde va bien !!

Malgré ce travail intensif, on a tout de même des moments de repos. C’est la fin de la semaine et ça fait du bien !!

Deuxième semaine de travail et on commence à trouver le rythme. Fyomi et Chalana sont repartis à Colombo, Damayantha nous accompagne sur le terrain, le travail est plus intense que jamais, les leeches redoublent d’ardeur, et la pluie ne cesse pas. Heureusement, la bonne humeur des Sri-Lankais et la notre résistent à toute épreuve !

 

 


Le mardi, départ tôt le matin pour Kanneliya forest : exploration de la faune et de la flore locale. En chemin on rencontre des singes, des lézards, des oiseaux, des insectes de toutes formes et couleurs. Au prix de quelques attaques de leeches, nous atteignons la cascade, bluffante, les appareils photos en mode mitraillette. Le retour se fait sous la pluie mais nos têtes sont remplies de belles images.

Au fur et à mesure que le temps passe, on commence à s’habituer aux difficultés qu’on rencontre. Le climat est toujours aussi surprenant, puisqu’en une journée on peut attraper des coups de soleil, et être trempé jusqu’aux os au point d’essorer nos T-shirt dans une petite cabane au milieu des champs de thé. On découvre les montagnes Sri Lankaises et la belle vue qu’elles nous offrent.

Les Sri Lankais nous ont trouvé à tous des surnoms qui décrivent biens les fonctions et  les personnalités de  chacun : The Boss/ El Dictator (Mathilde), Juliette Cesar/ The Manager (Juliette), Lilliput1 (Anne Laure), Lilliput2/ Flog/ Di Caprio (Florent), Gulliver/ Dream Boy (Emilien), The Romantic Lover/ Good Actor (Louis), Donkey Monkey/ Peter/ Pedro (Pierre).

Petite journée à Galle pour visiter cette ville fortifiée au bord de l’océan. C’est l’occasion pour nous de découvrir les joies des longs trajets en bus, de préférence debout. La balade le long des remparts est très sympathique, surtout quand elle permet de regarder sans payer un match de rubgy à sept sur le terrain en contrebas (avec le fils du président qui joue !). Résultat des militaires partout. On se sent bien entourés.

Après l’effort, le réconfort : la marche autour des fortifications est suivie d’un tour à la plage. Premier bain dans l’océan Indien ! Très agréable de se retrouver dans de l’eau chaude, après toutes les douches froides à Kanelyia. Les enfants sont ravis : Anne-Laure et Emilien font un château de sable, avant de pleurer sa destruction par la marée montante.

 

Retour à la réalité : il est temps de finir les dernières fermes, la plantation des arbres approchant à grands pas ! (et la fin de notre travail aussi) Les derniers jours défilent à grande vitesse et déjà Wahalla et Lakmini nous rejoignent, ainsi que trois étudiants de l’université de Damayantha et Chalana. Avec eux, nous participons à l’étiquetage et le recensement de tous les arbres à planter (1000 !). Ensuite nous passons à la phase de plantation sur une partie des fermes que nous avons cartographiées. Il s’agit de creuser des trous (boulot laissé aux garçons) avec une barre à mine de cinq centimètres de large : les sri-lankais sont petits, leurs outils aussi. Puis nous y avons enterrés les arbres, avec l’aide d’une trentaine de personnes.


Dernier jour : c’est avec joie et tristesse mêlées que nous abandonnons nos chers amis Sri-Lankais, tout en sachant que nous allons les retrouver bientôt. A bientôt les machan !

Après de longues semaines de dur labeur, nous abandonnons derrière nous la forêt et nos chaussures, qui, contrairement à nous, n’aurons pas survécu à la jungle. Direction Tangalla, les plages de sable fin, la mer turquoise et les cocotiers. Le rêve ! Quoi de mieux pour se reposer que des après-midis sieste et baignade au bord de la plage. Les rouleaux ne sont pas sans danger mais il y a toujours moyen de bien s’amuser.

 


Le soir, dîner les pieds dans le sable à la lumière des flambeaux. Après s’être pommés pour rentrer à l’hôtel, nos tuk-tuks nous retrouvent pour nous emmener voir des tortues pondre. La nuit est longue avant que deux d’entre elles ne se décident à venir sur la plage, mais nous avons fini par en voir !

A défaut de plage, nous avons trouvé une piscine à Kataragama. Nos goûts de luxe nous aurons poussés à choisir un sympathique hôtel quatre étoiles.


Notre bonne étoile nous a amené dans cette ville le meilleur jour possible : le début des fêtes de la pera-hera. Autant vous dire que la procession envoyait du pâté : jolies danseuses, magnifiques musiciennes, quelques beaux gosses et surtout … des éléphants richement décorés ! Un vrai régal pour les yeux.

 

 

Nous ne pouvions pas rater le safari au parc de Yala, l’un des plus beaux parcs naturels du Sri-Lanka. Armés de nos appareils photos, nous guettons les multiples animaux qui vivent ici. Crocodiles, daims, buffles, phacochères, éléphants ou même ours ne nous échapperont pas !
Au loin le rocher du lion nous fait chanter à tue-tête « Hakuna Matata ! ». Malheureusement le léopard s’est fait désirer sans que nous puissions en voir.

La plage commençant déjà à nous manquer, nous nous hâtons de retourner vers la mer, direction la côte Est, paradis des surfeurs (enfer des amateurs), Arugambay ! Ici, nous nous sentons chez nous : des français partout. Heureusement, pour nous échapper de tout ça, nous dormons à sept dans une petite cabana pour deux, totalement isolée, avec le ciel comme plafond.

 

 

 

La température de l’eau étant de +43 °C, nous apprécions la fraicheur de la nuit lors des quelques soirées endiablées. La piste de danse à ciel ouvert, nous faisons de nombreuses rencontres avec plus si affinité. On se partage la journée entre cours de surf, bronzette sous les cocotiers, sirotâges de jus de fruits exotiques, bref, la vraie vie.

Après ce bain de soleil, nous quittons nos baba-cools pour Pigeon Island. Cette île fut pour nous le lieu d’une nouvelle activité, le snorkeling (masque-tuba). Immersion dans le monde de Némo. Une farandole de couleurs submerge nos sens : poissons perroquets, coraux, requins, raies, poissons trompette, etc...

Il est ensuite temps pour nous de s’ouvrir à la culture et à l’histoire. A bicyclette, nous explorons les ruines d’Anuradhapura. Bouddhas et dagobas nous accueillent en ce lieu de pèlerinage. Ensuite, Dambulla, et ses grottes remplies de Bouddhas, peints et en statues. Le plus impressionnant, Sigiriya, ancienne forteresse royale, perchée sur un rocher, semble défier la jungle. La vue magnifique ne s’offre qu’aux braves sachant grimper les innombrables marches qui serpentent dans la cité (pour plus d’information, se référer au guide du routard). Cerise sur le gâteau, au moment de repartir à pied, nous croisons un groupe de sept jeunes français étudiants en topographie, arrivant tels des pachas en tuk-tuk. Vous les avez reconnus, ce sont bien nos collègues de TSF ; franchement quelle bande de touriste (on a même pas pensé à la photo). Dernière étape dans le triangle culturel, Polonnaruwa, à bicyclette.

Les ruines sont remplies de vendeurs de petits éléphants et diverses babioles, essence même du sport national : le marchandage. Louis s’en donne à cœur joie, arrivant à des prix défiant toute concurrence, il finit par acheter l’objet qu'il ne voulait pas à la base. A côté de lui, Pierrot, qui débute encore en la matière, peine à assimiler les subtilités de la négociation.

The last but not the least, Kandy. Rencontre avec notre guide Michael qui nous fait découvrir avec joie toutes les facettes et folklores dont regorge cette ville : promenade à dos d’éléphant (la douche en prime), visite d’une papèterie (fabrication à base de crottin de pachydermes), initiation au batik (coloration de tissus par la cire d’abeilles), jardin aux épices (massages aux huiles inclus), joaillerie (étoiles dans les yeux), fabrique de thé (n’oublions pas la boutique), et bien entendu, le plus grand festival d’Asie, la Pera-hera et sa petite centaine d’éléphants.

 

Paysage magnifique que possède la région de Nuwara-eliya ! Une petite pause s’impose, c’est l’inspection des travaux fini, rencontre avec le Dr Vipula, qui nous félicite pour notre travail acharné. Retour à Colombo en van accompagné de notre ami Chalana pour un dernier au revoir avec l’équipe de la Carbon Company (Wahala, Lakmini, Fiyomi, et le seul, l’unique Damayantha). 

Ha ! On a enfin fini ce site. Il faut dire que ce fut dur, une lutte sans merci entre les flots de pixels embourbés dans des réseaux instables et les migraines insoutenables à chercher des commentaires humoristiques valables. Un grand merci à vous, lecteurs attentifs.


 
Le Sri-Lanka va nous manquer, mais après six semaines de cure de riz, la charcuterie et le fromage seront bienvenus. On regrettera la chaleur et l’hospitalité de cette île au bout du monde.

Bohoma Istouti, Navata Amouhemou Sri-Lanka !

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